DES : "Une formation centrée sur l'humain et le management"

Depuis dix ans, Alexis Faivre, l'entraîneur des U17 Nationaux de l'AS St-Priest, gravit les échelons au sein du club de la banlieue lyonnaise. Après un master STAPS, il a intégré l'ASSP comme éducateur dans les petites catégories, puis comme préparateur physique et enfin coach des U16 qu'il a fait monter au niveau National, puis suivi au niveau supérieur. Le responsable technique de la pré-formation du club de N2 fait partie de la soixantaine de privilégiés qui passent le fameux DESJEPS cette année. Cela méritait bien un entretien.

Pourquoi vous êtes-vous porté candidat pour le DES ? 

J'ai passé le BEF il y a quatre ans, donc pour moi, c'était la suite logique pour acquérir de nouvelles compétences et connaissances. Avec les U17, je goûte au niveau National amateur jeune et le DES est indispensable pour aller voir plus haut et prendre la tête d'un sport-étude ou intégrer un centre de formation. L'obtenir me permettrait de ne pas avoir à me priver d'opportunités d'évolutions au sein de mon club ou ailleurs.

Pouvez-vous nous décrire le contenu de cette formation ? 

Elle se découpe en sept sessions d'une semaine, réparties sur l'année, au rythme d'une par mois. En plus de se rendre à Clairefontaine, nous avons aussi 11 webinaires de 2 heures pour compléter les apprentissages. Le programme est, lui, divisé en deux grandes parties (UC1 et 2) avec une première dédiée à la mise en place d'un projet d'envergure dans son club et une seconde (UC3 et 4) partie terrain durant laquelle nous devons concevoir un modèle d'entraînement et de compétition pour aller vers la performance.

"Améliorer ses connaissances afin de savoir s'entourer d'experts et les gérer dans un staff"

Quel est l'objectif de ce projet ? 

Avec des ressources internes du club, nous devons optimiser la performance à l'aide de nouveaux outils (vidéo, GPS, etc) dans le but d'aller vers l'individualisation de l'entraînement et plus de spécifique. On est donc évalués sur ce projet, mais aussi sur notre capacité à manager. Cette formation pousse l'entraîneur à améliorer ses connaissances générales afin de savoir s'entourer d'experts et les gérer dans un staff.

Comment est-on admis au DES ? 

Il faut avoir le BEF et entraîner au plus haut niveau régional jeune ou au niveau national. Ensuite, on passe des tests de sélection : de la pratique (matchs de 30 minutes avec observation) et une analyse vidéo durant laquelle nous devons identifier une problématique et concevoir une séance pour y répondre. Si on valide ces deux parties, on est reçu à l'entretien d'intégration… Au final, nous sommes une soixantaine dans la promo cette année, pour près de 300 candidats.
 

Vos premières impressions ?

Le climat d'apprentissage est à la fois bienveillant et très précis. Du référent Emmanuel Vandenbulcke aux intervenants, en passant par nos formateurs qui sont tous des membres de la DTN ou des entraîneurs de haut niveau, les contenus proposés sont très riches et nous poussent à aller vers le détail en permanence.
 

"Chacun a ses compétences, son histoire, son territoire ou ses spécialités… Cela engendre des échanges d’une incroyable richesse"
 

Sur quels aspects estimez-vous avoir le plus progressé ? 

Dans la précision des consignes, notamment défensives. Je suis capable d'aller beaucoup plus loin qu'avant. J'ai aussi beaucoup progressé sur l'aspect managérial, humain, voire pyschologique, que ce soit avec les joueurs ou au sein du staff.
 

Des qualités qui devraient vous servir pour la suite de votre carrière…

A terme, mon rêve ultime est de pouvoir intégrer un centre de formation et encadrer un sport-étude. Si j'obtiens le DES, je pourrai faire les deux !
 

Au final, qu'allez-vous retenir de ce diplôme ? 

Que chacun a ses compétences, son histoire, son territoire ou ses spécialités… Cela engendre des échanges d’une incroyable richesse. Je dirai que le DES est une formation généraliste centrée sur l'humain. Pour la vivre à fond, il faut s'investir et s'ouvrir aux autres.

Reportage au cœur de la formation 

Immersion au cœur de la formation DES JEPS à Clairefontaine. Pendant une journée, les caméras de la FFF ont suivi les stagiaires en pleine semaine 6 focus sur la préparation mentale pour découvrir leur quotidien. Entre théorie et pratique, ils se préparent à relever tous les défis du métier. Les formateurs les accompagnent pour affiner leurs compétences et les aider à progresser.

Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site de la Fédération Française de Football (ici)