Premier Mondial et première qualification en huitièmes pour les Bleus. L'occasion pour le sélectionneur de faire le point sur l’évolution et le développement du futsal français.
Convaincu ! Difficile de penser à un autre terme tandis que Raphaël Reynaud évoque la pratique du futsal. Les mains dessinent dans l’air des cheminements de passes, le corps se tend à la réception d’un ballon imaginaire tandis que l’orientation des épaules mime la réception de trois quarts de l’attaquant sur la passe diagonale d’un partenaire virtuel. L’homme est habité et sa passion indéniablement contagieuse. Une chance pour la sélection des Bleus invitée à participer à sa première Coupe du monde après des qualifications maîtrisées et qualifiée en huitièmes de finale de l’épreuve (voir ci-dessous). Est-ce à signifier que la France s’est désormais hissée parmi les favoris de la compétition ? Le technicien nuance : « Aujourd’hui, le futsal en France, c’est 34 000 licenciés masculins. Ce qui atteste d’une évolution positive mais qui reste encore très loin du nombre de futsalers pratiquant régulièrement au Portugal, en Espagne ou au Brésil qui demeurent les grandes nations. Donc non, nous ne faisons pas partie des têtes de série mais nous avançons et notre parcours peut contribuer à générer une augmentation de la demande de licences futsal car, sur le plan comptable, ce qui marche c’est de briller dans les grandes compétitions pour attirer de nouveaux pratiquants. »
Un projet dans la durée, des axes de développement et des ambitions assumées
Pour autant, au-delà mêmes des résultats bruts, le sélectionneur des A, également manager général des sélections jeunes, revient sur son plan d’action de développement à moyen et long terme depuis son arrivée en 2021 : « Par souci de cohérence et de continuité, nous avons instauré un projet de jeu commun à toutes les équipes de France. C’est un gage de viabilité dans la durée pour l’ensemble de nos sélections puisque le futsal est un sport d’automatismes dans lequel les circuits préférentiels et la connaissance des combinaisons s’avèrent déterminants. » D’ici à revendiquer un projet de jeu « à la française » ? Oui, répond le coach qui, s’il n’entend pas brûler les étapes, se refuse à lambiner en chemin en tablant sur les caractéristiques techniques des futsalers de l’hexagone : « Nos joueurs sont créatifs, instinctifs et bon nombre d’entre eux ont un véritable talent. Ce qui leur manque, le plus souvent, c’est le cadre. Notre objectif réside donc dans la proposition de schémas de jeu très précis mais suffisamment souples pour pouvoir exploiter les qualités d’improvisation de chacun. Il ne s’agit pas simplement de copier les nations majeures mais bien d’exploiter pleinement les capacités spécifiques de nos joueurs. » Un projet en marche forcée puisque les tricolores figurent désormais au 10ème rang du classement FIFA Futsal après avoir longtemps stagné au-delà du vingtième rang mondial. Le préambule à une consécration planétaire dès la présente édition ? Le sélectionneur répond : « Il ne faut pas s’emballer. Il s’agit de notre première Coupe du monde, il faut donc faire preuve de mesure et d’humilité. Mais cultiver l’humilité ne signifie pas pour autant manquer d’ambition. D’ailleurs, je suis persuadé que nous serons un jour champions du monde de Futsal. Cela demandera sans doute un peu de temps mais je crois fermement que nous y parviendrons dans un avenir peut-être pas si lointain que ça. » Aux âmes bien nées…
La Thaïlande pour un rendez-vous historique
Interrogé dans nos colonnes tandis que l’équipe de France bataillait encore pour entrer dans la danse des nations dominantes, Raphaël Reynaud témoignait avant deux matchs décisifs contre la Norvège (3-1) et la Serbie (2-0) en 2023 : « Nous qualifier pour notre première Coupe du Monde en 2024 serait un gain de temps formidable en termes d’expérience et de reconnaissance. » Une étape passée avec brio qui prend une autre résonance encore après la qualification des tricolores pour les huitièmes de finale de l’épreuve contre la Thaïlande, le 27 septembre, après deux succès contre le Guatemala (6-3) et le Venezuela (7-3) et une défaite contre l’Iran (1-4).
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