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"Un footballeur est amené à ventiler 10 à 15 fois plus d’air que d’habitude, et donc une proportion de pollens et autres graminées similaires" / ©IStock

La période est cruelle pour les footballeurs allergiques aux pollens et aux graminées. Alors, comment en minimiser les effets ? Un médecin du sport répond.

Rhinites, asthmes, conjonctivites, sinusites, fatigues, maux de tête, nez bouché la nuit, éternuements... Les méfaits causés par les allergies aux pollens et aux graminées, particulièrement vives au printemps, affaiblissent les organismes de celles et de ceux qui en sont victimes. Or, certains de vos joueurs sont peut-être concernés et risquent par conséquent de se montrer moins performants qu'à l'accoutumée. Rappelez-vous qu'au maximum d’effort, un footballeur est amené à ventiler 10 à 15 fois plus d’air que d’habitude, et donc une proportion de pollens et autres graminées similaires ! Ainsi, le joueur allergique est perturbé par des complications respiratoires, peu en adéquation avec la pratique d’une activité physique comme le football. De plus, la récupération est moins bonne, puisque le déficit en oxygène est autrement plus difficile à combler. Pas question cependant de céder à la fatalité. Il existe en effet plusieurs moyens de lutter contre ces pathologies.

 

Privilégier les footings à allure modérée au travail fractionné à haute intensité

À l'entraînement d’abord, il apparait nécessaire d’alléger les charges physiques, de privilégier les footings à allure modérée, par exemple, au travail fractionné à haute intensité.

Accordez également plus de plages de récupération aux joueurs dits "à risques". Par ailleurs, adaptez si possible la planification de vos séances à la météo. Et pour cause, il est plus sage de s’entraîner après une journée pluvieuse, quand les pollens ne décollent pas du sol, que par temps sec et venteux. Dans ce dernier cas, il est préférable de reporter la séance.

Pour vos joueurs en proie aux allergies, il est, en outre, peu recommandé de s’entraîner dans les heures qui suivent une tonte de pelouse. À l'inverse, si vous en avez la chance, les entraînements en altitude, à partir de 1000 mètres, ou en bord de mer, sont vivement conseillés, car les pollens n’y sont pas présents.

 

S’hydrater plus pour éviter l’inflammation croissante des muqueuses des voies respiratoires

En dehors des entraînements, les joueurs allergiques peuvent aussi appliquer les conseils généraux suivants pour ne pas altérer leur rendement :

 

• Aérer sa chambre tôt le matin et tard le soir, en aucun cas dans la journée, pour éviter que les pollens ne viennent remplir la pièce.

 

• S’hydrater plus que d’habitude pour éviter l’inflammation croissante des muqueuses des voies respiratoires.

 

• Se laver les cheveux juste avant le coucher, car ils constituent un important réservoir de pollens.

 

• Laver la taie d’oreiller chaque jour pour la même raison que précédemment.

 

• Porter des lunettes de soleil en dehors des entraînements afin de limiter les risques de conjonctivite.

 

• Ne pas laisser des habits portés dans la journée dans la chambre.

 

• Ne pas placer son lit à proximité d’une fenêtre.

 

• Ne pas rouler en voiture les vitres ouvertes, surtout à la campagne.

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