Brève
Alain Fiard (à gauche) ici au duel avec Loïc Amisse lors d'un Auxerre-Nantes en 1983 / © Presse Sports

En complément de notre article « Les petits sont-ils toujours les plus grands ? », nous avons sollicité Alain Fiard, 1,65 mètre sous la toise, et surtout ancien joueur et entraineur professionnel (AJ Auxerre, SC Bastia, LOSC…) afin qu’il témoigne de son expérience : « C’est vrai que sur le terrain, j’ai eu parfois droit à quelques remarques désobligeantes mais elles étaient surtout exprimées afin de me faire sortir de mon match. D’une manière générale, mes adversaires reconnaissaient que je répondais présent au contact et comme j’évoluais au poste de 6, j’avais toujours l’occasion de m’imposer à un moment ou à un autre. D’ailleurs vous remarquerez que lorsqu’il y a un ballon entre deux joueurs, c’est souvent le petit qui ressort vainqueur. J’ignore si c’est plus une question de détermination ou de centre de gravité, mais le fait est que les joueurs d’1,70 m bien campés sur leurs jambes sont souvent très durs à prendre dans l’impact. Curieusement, j’avais un très bon jeu de tête malgré ma taille parce que j’avais appris à sauter dans le bon timing. Et j’ai même marqué pas mal de buts de la tête. Comme quoi, ce n’est pas une fatalité d’être petit et moins encore un handicap. Enfin, il y a un argument qui peut aider les joueurs de moins d’un mètre soixante-quinze dans leur quête du haut-niveau : on remarque plus les petits que les joueurs de taille moyenne ! »