Brève
Après avoir sauvé le club de la relégation, Alexandre Lafitte a mené le Stade Abidjan à la deuxième place du championnat ivoirien et à une qualification historique en Ligue des champions / ©DR

Al-Ahly (Egypte), Orlando Pirates (Afrique du Sud), CR Belouizdad (Algérie)… Voici les prestigieuses équipes qui composent le groupe du Stade d'Abidjan en Ligue des champions de la CAF. "Trois gros morceaux mais une expérience très enrichissante", pour Alexandre Lafitte, 27 ans, le technicien du club de la capitale ivoirienne depuis deux ans. Pourtant, le Français ne peut pas coacher son équipe de façon optimale durant la compétition. Après avoir déjà dû vivre un match à 1000 kilomètres, il est désormais cantonné aux tribunes africaines du fait de l'absence d'équivalence entre les diplômes de l'UEFA et ceux de la CAF. "Seul l'UEFA Pro ou le CAF A permettent d'entraîner à ce niveau… Ce dernier diplôme n'a pas d'équivalence avec l'UEFA A que j'ai", regrette celui qui, faute de dérogation, aimerait s'inscrire à l'UEFA Pro la saison prochaine. Et vit une aventure continentale frustrante : "C'est très difficile de coacher depuis les tribunes parce que mon staff ne passe pas la même énergie que celle que je transmets et je ressens moins celle de mes joueurs. De plus, le plan de jeu a beau être ficelé en amont, face à de tels adversaires, il faut s'adapter et intervenir sur de micro-situations durant le match. De ma position, cela rajoute de la difficulté pour faire passer les messages". Après trois matchs (deux défaites et une victoire), Alexandre Lafitte trouve quand même une note de positif dans cette contrainte : "J'ai une vision d'ensemble du terrain, donc une analyse tactique plus pertinente à la mi-temps ou pour les remplacements". Voilà qui devrait servir pour les trois prochaines rencontres.