Avec le froid surviennent généralement les premiers bobos à l’entraînement ou en match. Mais lesquels ? Et comment agir en prévention ? Le médecin des Bleus vous dit tout.
Chez les enfants et adolescents, les types de pathologies suivent un calendrier très précis, lié au développement morphologique, à l'ossification. De 6 à 11 ans, c'est surtout le talon qui est sujet aux traumatismes. À ce titre, la maladie de "Sever" est la pathologie de croissance la plus commune chez les jeunes athlètes. Le tendon d'Achille tire sur un os qui n'est pas encore complètement formé, ce qui a pour conséquence de le faire souffrir. De 11 à 13 ans, on retrouve davantage de douleurs au niveau de la rotule. L'Osgood-Schlatter est une pathologie là aussi très courante, qui résulte de microtraumatismes répétés sur la partie basse du tendon rotulien au niveau de l'insertion avec le tibia (zone très sollicitée chez le footballeur). À 14-15 ans, les douleurs apparaissent essentiellement au niveau du bassin, puis du rachis (dos) à 16-17 ans. Cette corrélation entre l'âge du sujet et le type de blessure, rend impossible toute action en prévention de la part de l'éducateur. Sans compter que les enfants ne font pas que du foot ! Ils pratiquent d'autres sports, en particulier à l'école. On dit par exemple qu'il faut éviter d'imposer au jeune footballeur des exercices de plyométrie verticale (type saut de haie) afin de préserver le cartilage de croissance. C'est exact.
De 6 à 11 ans le talon, de 11 à 13 ans la rotule, puis le bassin à 14-15 et le rachis à 16-17...
Le problème, c'est que le garçon ou la fille qui joue à la Marelle dans la cour de l'école, fait de la plyométrie verticale... ! Bref, si l'on peut donc difficilement agir en prévention, on doit cependant acquérir quelques réflexes. Le premier, c'est d'être à l'écoute de l'enfant. Il faut voir s'il a mal, s'il boite, être attentif à sa douleur et la respecter. Une pathologie de croissance au niveau du talon est une blessure bénigne mais invalidante. On peut conseiller aux parents de se procurer des talonnettes en silicones disponibles en pharmacie. C'est très efficace. Dans tous les cas, il ne faut pas laisser traîner. Avec l'Osgood, si on n'est pas attentif à la douleur de l'enfant, il risquera d'être éloigné des terrains pendant un an au lieu de quelques mois ! Enfin, être à l'écoute, c'est aussi savoir rassurer dans un premier temps. Un saignement de nez, par exemple, est toujours impressionnant pour un enfant. En plus d'être attentif, il y a donc toute une dimension psychologique à prendre en compte de la part de l'éducateur.
Pas de lésions musculaires
Si les courbatures existent chez l'enfant, sa capacité à cicatriser est telle qu'elle exclue tout type de lésion musculaire (élongation, claquage...). Il n'y a pas non plus d'entorses. Les quelques blessures sérieuses constatées chez les tout jeunes footballeurs sont limitées à des petites fractures (compter 4 semaines d'arrêt pour une fracture de l'avant-bras chez un enfant, contre 6 semaines chez l'adulte) voire, plus rare encore, un arrachement de la malléole externe (3 à 4 semaines de plâtre). Enfin, dans les cas extrêmes, il peut arriver qu'un enfant souffre d'une malformation cardiaque sans qu'elle ait été dépistée. Les signes ne prennent généralement pas la forme d'une douleur à la poitrine, mais plutôt d'une sensation de malaise, de vertige. Dans ce cas, il faut en parler aux parents.
Bien insister sur l'hydratation
On l'a dit, il apparaît compliqué d'agir en prévention face aux pathologies de croissance. Les étirements, par exemple, n'auront qu'une vertu éducative pour le jeune footballeur. Ce n'est qu'à partir de 13 ans que l'on commence naturellement à se raidir, rendant nécessaires les assouplissements. Reste que l'éducateur doit veiller à la bonne hydratation de ses ouailles. La thermorégulation (mécanisme qui permet de maintenir une température corporelle constante) étant moins bonne chez l'enfant, il sera plus sujet à la déshydratation. Enfin, notez que tout renforcement musculaire des membres inférieurs avant 18 ans, va certes profiter au footballeur plus tard, mais favorisera l'apparition de pathologie de croissance.

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