Brève
Entre les saisons 2020-2021 et 2024-2025, le nombre de touches longues (ici du capitaine de Newcastle United, Kieran Trippier) a doublé en Premier League / ©Icon Sport

Du kick and rush aux gains marginaux… Voici comment on pourrait résumer le chemin emprunté par la touche longue dans l’histoire de la Premier League. Phase arrêtée, longtemps associée au style direct des Anglais – parfaitement incarné par l’Irlandais Rory Delap à Stoke City dans les années 2000 –, elle est désormais une arme travaillée et utilisée par les coachs amateurs du jeu de position, à l’image de l’Arsenal de Mikel Arteta, en demi-finale de Ligue des champions. Le média américain The Athletic nous apprend qu’au cours de la saison 2024-2025, 17 % des touches ont été effectuées dans la surface de réparation adverse. À titre de comparaison, ce chiffre n’était que de… 8 % durant l'exercice 2020-2021. Le nombre de touches longues a plus que doublé sous l’impulsion de clubs comme Ipswich Town (52 cette saison), Nottingham Forest (52 aussi) et surtout de Brentford (92). "Je crois beaucoup aux joueurs à la limite de la surface, à la façon dont nous pouvons maintenir la pression sur la deuxième phase et les deuxièmes ballons", expliquait Thomas Franck, le coach danois des Bees au sujet de leur utilisation. Une stratégie souvent liée à la présence dans son effectif d’un bon tireur de touches, de joueurs de tête capables de le réceptionner et d’une volonté de mise de pression sur l’adversaire que le champion, Liverpool, n’a que peu utilisée cette année, avec seulement cinq touches dans la surface de réparation adverse. Chelsea en a effectué une de moins, tandis que le dernier dans ce domaine, Newcastle, n’en a concrétisé qu’une seule.