“Je n'ai pas eu une, deux, mais trois ruptures du ligament croisé antérieur (LCA), et les trois ont eu lieu pendant mes règles !” Dans un article pour The Guardian, l’ancienne internationale américaine Megan Rapinoe a témoigné de la réciprocité entre ses blessures LCA – plus fréquentes chez les joueuses – et ses cycles menstruels (revoir notre sujet) au cours de sa riche carrière. Un phénomène observé chez de nombreuses joueuses professionnelles et auquel une étude menée par l'université de Kingston et financée par la FIFA va tenter d’apporter des solutions. À partir du mois de juin et pour un an, des chercheurs vont analyser les concentrations d'hormones à partir d'échantillons sanguins prélevés sur 20 à 25 joueuses adultes, âgées de 18 à 35 ans. Dans le même temps, ils examineront comment les joueuses effectuent certains tests physiques durant leurs menstruations. “Nous savons que les hormones fluctuent au cours des différentes phases du cycle menstruel et que certaines d'entre elles pourraient être liées à des facteurs tels que l'augmentation de la laxité ligamentaire ou la diminution du contrôle neuromusculaire“, avance le docteur Augustus. Les résultats de l'étude londonienne seront transmis à la FIFA l'année prochaine, avec l’espoir qu’ils permettront -enfin- d’apporter des éléments utiles à la prévention.

Brève

Une étude sur le lien entre menstruations et LCA est menée par l'université de Kingston et financée par la FIFA / ©Icon Sport