Brève
Fabien Pujo lors de son passage sur le banc de GOAL FC / / © Franck Chapolard - Le Patriote Beaujolais

« Pour pouvoir s’exprimer, les coachs sont exactement comme leurs joueurs, ils ont besoin de confiance et de sentir à leur place dans leur club. » En quelques mots, Fabien Pujo, le coach Cannois relève l’impact décisif du contexte dans la performance globale d’un entraineur. D’ici là à parler de compatibilité ou au contraire d’incompatibilité entre un coach et une institution ? Oui, répond sans ambages le technicien : « la nature de la relation entre un coach et son club repose sur l’alignement de plusieurs facteurs. L’identité du club ainsi que son capital historique et humain d’un côté et l’éducation, la formation et la sensibilité d’un technicien de l’autre. » Parmi les potentiels points de friction, une inadéquation entre les attentes de dirigeants désireux de respecter une chronologie établie sur leur feuille de route et le constat dressé par le coach sur le terrain quant à la possibilité de tenir un objectif illusoire ou inadapté. Autre élément à prendre en considération, le terreau social et sociétal, comme le précise l’expérimenté entraineur : « Vous ne pouvez pas vivre le football de la même façon selon que vous êtes le coach de St Malo par exemple où on vous demande de pratiquer du beau jeu pour faire plaisir aux spectateurs qui viennent au stade ou selon que vous évoluez à Toulon où l’on va d’abord vous demander de construire une équipe de guerriers ! » Dans tous les cas de figure, il semblerait bien que le luxe ultime pour les entraineurs réside dans la possibilité de choisir un projet en phase avec leur nature et leurs convictions. Ce qui constitue assurément une exception pour la plupart d’entre eux.