"Prévention des ischios : osez la vitesse à J-2", rappelle une récente étude présentée par le préparateur physique Christophe Da Furriela / ©Icon Sport

Les ischios-jambiers restent l’une des bêtes noires du football et une étude récente (Pimenta R, Maia F, Silva H, Nakamura FY, "The speed dynamics of different sprint and acceleration exercises applied during football training") vient confirmer ce que le kiné de l'équipe de France, Alexandre Germain, avait exposé lors de sa conférence VESTIAIRES : le meilleur moyen de prévenir les blessures liées à la vitesse, c’est d’y exposer les joueurs régulièrement. Les chercheurs ont analysé les dynamiques de vitesse générées par différents exercices de sprint et d’accélération et démontré que les joueurs qui approchent leur Vmax en entraînement développent une meilleure tolérance neuromusculaire et réduisent leur risque de blessure. Comme le résume le préparateur physique et kiné du sport Christophe Da Furriela, "la prévention passe par l’adaptation à la demande réelle. Si le match impose des sprints à haute intensité, il faut préparer l’organisme à ces contraintes et ne pas les éviter. Malheureusement, la tendance dans de nombreux clubs reste inverse et la peur de la blessure à J-2 conduit à raccourcir les terrains et à priver les joueurs de Vmax". Pour le spécialiste, pour un match programmé le samedi, la planification idéale suit "une stratégie en W un pic de charge le mardi (forte densité et fatigue volontairement créée) et un pic d’intensité le jeudi (sprints longs type LS40, à environ 85 % ou plus de la Vmax, sur un volume réduit). Ce travail peut aussi être intégré sous forme de blocs dissociés de préparation physique, pour s’assurer que chaque joueur conserve son exposition hebdomadaire à la haute intensité".