Johan Roubault est le nouveau directeur du centre fédéral de Rabat au Maroc. Cette entité dont le fonctionnement rappelle celui des Pôles Espoirs Régionaux a pour vocation de former les meilleurs jeunes de 13 à 16 ans sur un territoire donné en vue d’alimenter les sélections nationales jeunes et les clubs professionnels du pays. Désormais cadre national de la fédération Marocaine, le technicien (Aix en Provence, Annecy…) relève une évidence souvent malmenée : "S’expatrier c’est aussi l’opportunité de découvrir la richesse de son pays. Le français est râleur par essence et il a souvent tendance à dévaloriser ce qu’il se passe chez lui ; mais objectivement, lorsqu’on regarde la cohérence des offres de formation délivrées dans l’hexagone, on se rend alors compte de la qualité de celles-ci. C’est d’ailleurs un point qui est relevé par tous les entraineurs étrangers qui suivent un cursus auprès des instances françaises. Pour ma part, je sais pertinemment que la confiance qui m’a été accordée tient aussi pour une part à la considération dont bénéficie notre pays dans ce domaine." Rien toutefois qui puisse se comparer au lobbying des coachs des autres grands pays de formation européen qui surfent sur des échanges et des réseaux d’information peu familiers aux coachs hexagonaux : "Je ne dispose pas de stats très précises sur le sujet mais ce que je peux constater est que la notion d’entraide est sans doute plus développée chez les coachs portugais, espagnols ou bien même néerlandais. C’est le même principe que les restaurants chinois. Quand un restaurateur chinois envisage de partir il s’adresse prioritairement aux gens de sa communauté pour reprendre son établissement C’est ce que font tous les entraineurs portugais et espagnols par exemple qui mettent leurs collègues sur le coup avant de partir. Pour ce qui concerne les coachs français, je ne veux pas faire de généralités mais oui, sans doute gagnerions-nous à être plus "corporate" pour défendre nos intérêts dans les différents projets mis en place à l’étranger."
Brève