Brève
El Hadji Abdoulaye Seck (à droite), analyste vidéo pour la sélection de Mauritanie avec l'ancien sélectionneur, Amir Abdou / ©DR

El Hadji Abdoulaye Seck, analyste vidéo pour la sélection de Mauritanie, décrypte chaque année des centaines et des centaines de matchs africains. Il en a tiré une réflexion surprenante : les pays qui dansent avec les pieds, sont moins forts de la tête. "En analysant le jeu du Cap-Vert, j'ai réalisé que les pays arabes, le Cameroun ou le Sénégal lui posaient toujours des problèmes, car ils avaient identifié leur gros point faible : leur jeu de tête". Une observation sur les Requins Bleus vérifiée lors de leur défaite contre l'Egypte en septembre (3-0), qui n'a cessé de fixer à deux sur le côté pour faire des centres. "Le Cap-Vert est d'ailleurs une des seules équipes du continent à fermer l'extérieur et orienter ses adversaires dans l'axe", constate le Sénégalais pour qui la raison de ce point faible pourrait avant tout être culturelle… "On constate le même retard sur le jeu aérien au Sud de l’Afrique. Dans tous ces pays, le point commun est que les gens dansent essentiellement du pied, au contraire des autres nations qui utilisent la tête, le tronc et les bras dans leurs danses et développement des aptitudes naturelles".