"La compensation des joueurs peu ou pas utilisés en match (moins de 20 minutes) se limite trop souvent à un travail intermittent à 100 % de la VMA. Cette approche couvre l’aspect énergétique, mais laisse de côté une dimension essentielle : la vitesse maximale et l’exposition neuromusculaire." Voilà pour le constat, posé par Salim Khairi, le préparateur physique des U23 de l’Union Tihad Tourga, au Maroc. Le doctorant en sciences du sport rappelle que la recherche souligne l’importance de maintenir une charge régulière en sprint maximal pour trois raisons : "La prévention des blessures, notamment des ischio-jambiers, la stimulation neuromusculaire et l’entretien de la vitesse." "Les travaux de Nicholson et al. (2020) indiquent qu’un volume total de 150 à 300 mètres de sprint à intensité maximale est optimal en compensation. Concrètement, cela peut se traduire par : 6 à 10 sprints de 20 à 30 mètres avec une récupération complète, en maintenant une qualité d’exécution maximale", poursuit le spécialiste. "Ce type de travail favorise l’entretien et le développement de la vitesse tout en renforçant les tissus musculaires et tendineux."
"Compensation des remplaçants : faites du sprint !" rappelle Salim Khairi (à gauche), le préparateur physique des U23 de l’Union Tihad Tourga, au Maroc / ©DR