C’est une statistique étonnante. En 2025-2026, en Ligue 1, près d’un tir au but sur deux se solde par un échec : 41,7 % de ratés, soit 10 pénaltys manqués sur 24 tentatives. La saison précédente, ce taux n’était que de 18,4 %. Une hausse spectaculaire qui interroge sur les ressorts d’un exercice a priori maîtrisé par les professionnels. "Performance des gardiens, pression psychologique, manque de préparation ou de chance" ? Pour Jean-Marie David, entraîneur spécifique attaquants, passé notamment par le FC Lorient (2020-2024), "une stratégie claire renforce la confiance, réduit l’incertitude et augmente les chances de marquer car même un Erling Haaland a reconnu qu’il était nerveux avant de tirer un penalty…" Pour le spécialiste, un tir au but réussi est "rarement le fruit d’un joueur seul : il résulte d’une organisation d’équipe dans laquelle le staff doit désigner une hiérarchie claire, recréer à l’entraînement la pression d’un match et analyser les gardiens adverses". Les partenaires du tireur ont également un rôle subtil mais essentiel pour faire en sorte de le laisser dans sa bulle et le soutenir. Et côté tireur ? "Il doit développer une routine précise (respiration, course, geste), répéter l’exercice pour automatiser le geste et étudier les gardiens adverses. La lucidité doit également primer : savoir tirer… mais aussi reconnaître quand céder sa place."


Le Ballon d'Or Ousmane Dembélé fait partie des nombreux tireurs à avoir manqué un pénalty cette saison en Ligue 1, lors du match entre le Paris SG et Angers (1-0) / ©Icon Sport