La rencontre entre le Maroc et l’Espagne (2-0) à la Coupe du monde U20 a été le théâtre d’une première historique. À la 78ᵉ minute, Mohamed Ouahbi, sélectionneur des Lionceaux de l’Atlas, a brandi le premier carton vert de l’histoire du football, suite à un penalty accordé aux Espagnols. Résultat : passage par le VAR, sanction annulée et carton jaune pour simulation. Ce dispositif expérimental de la FIFA permet en effet à l’entraîneur principal de demander la révision vidéo de certaines décisions clés (but inscrit ou refusé, possible penalty, carton rouge direct, erreur d’identité de joueur) deux fois par match (conservé si la contestation est validée). Inspiré des "challenges" déjà en vigueur dans le tennis ou le volley, il introduit pour la première fois l’entraîneur dans le processus décisionnel de l’arbitrage. Au-delà de l’innovation réglementaire, l’enjeu est majeur pour les techniciens : savoir quand et comment utiliser cette ressource qui, à l’image du Maroc, peut inverser l’élan d’un match. S’il est confirmé au-delà de ce Mondial, le carton vert confèrera une nouvelle dimension tactique et psychologique aux entraîneurs.
Lors du match Maroc - Espagne U20, un carton vert a fait annuler un penalty pour l'Espagne après visionnage des images au VAR. / ©Capture