Et si “plus fort” ne signifiait pas forcément “plus rapide” ? Une étude prouve que développer une force supérieure à deux fois sa masse corporelle à l’Isometric Mid Thigh Pull (IMTP) ne permettrait pas de courir plus vite / ©Icon Sport

Et si “plus fort” ne signifiait pas forcément “plus rapide” ? Une étude récente dirigée par le chercheur Australien Shayne Vial  "How strong is strong enough ?", bouscule les certitudes sur la relation entre force et performance en sprint chez les footballeurs. Les chercheurs ont utilisé un modèle de Random Forest Regression (RFR) pour analyser l’influence combinée de plusieurs tests physiques sur la vitesse. Objectif : repérer les points de saturation, ces moments où améliorer une qualité ne fait plus progresser la performance. Résultat marquant : développer une force supérieure à deux fois sa masse corporelle à l’Isometric Mid Thigh Pull (IMTP) ne permettrait pas de courir plus vite. Au-delà de ce seuil, les gains de force n’auraient plus d’impact significatif sur la vitesse de sprint. Pour Paul Rigaudeau, préparateur physique passé par l'Olympique Lyonnais, "cette approche innovante rejoint la logique de dose minimale effective : viser la performance optimale sans surcharger les athlètes. Un rappel utile pour les préparateurs physiques : l’enjeu n’est plus d’en faire toujours plus, mais de viser juste".