Pourquoi si peu d'entraîneurs français à l'étranger ? Comment expliquer la présence massive de coachs portugais aux quatre coins du globe ? Ces deux questions, Franck Thivilier se les est souvent posées. Et après un voyage d'observation entre le Sporting et le Benfica Lisbonne, dans le cadre d'une mission UEFA, l'ancien Directeur technique national adjoint, rentre avec plusieurs éléments de compréhension. "Il y a tout d'abord un facteur culturel : le Portugal est historiquement un pays de voyageurs qui ont, via les difficultés rencontrées, développé une grande capacité d'adaptation", décrit le technicien à propos du pays aux 260 000 licenciés de football. "Le second facteur est sa culture universitaire ! Au Portugal, 64% des entraîneurs professionnels ne sont pas issus du monde pro (contre 23% en France)". Un chiffre impressionnant, encouragé par des "figures inspirantes" dont la plus célèbre est José Mourinho. "Là-bas, ils parlent de lui en partant de son parcours, débuté comme traducteur de Bobby Robson à Barcelone, plutôt que par son palmarès. Il a donné l'autorisation et prouvé à tous les autres que c'était possible".
Brève